Fermé depuis son déménagement de Saint-Mandé, le musée des transports urbains a organisé une présentation de véhicules anciens face à l’hôtel de ville de Chelles, sa nouvelle ville de résidence. Un avant goût avant une réouverture prochaine.

Bus ancien exposé devant la mairie de Chelles
Grande première pour le musée des transports urbains. Pour la première fois depuis le transfert dans le nouveau site de Chelles, l’association pour le musée (amtuir) a organisé une manifestation dans les rues de la cité de Seine et Marne. Il s’agissait avant tout de prendre contact avec le public et de faire savoir que le musée se trouve désormais dans sa ville. Et quoi de plus indiqué que les journées du patrimoine pour faire découvrir… le patrimoine des transports urbains. Durant le week-end du 20 et 21 septembre 2008, des autobus anciens ont donc été présentés devant la mairie de Chelles à la grande joie d’un public de connaisseur et d’enfants émerveillés. On y reconnaissait en effet certains des autobus parisiens qui ont sillonné la capitale et la banlieue ces dernières décennies, tel le célèbre TN Renault à plateforme qui à travers ses nombreuses versions est toujours dans les mémoires. Plus proche de nous, le Saviem SC 10 devait lui aussi rappeler des souvenirs moins anciens. Un autocar pour Le Creusot était également là pour montrer que la collection du musée ne se limite pas, loin s’en faut à la région parisienne.
Des bus anciens pour le public

Un bus ancien devant le site provisoire du musée
Mais le succès de la manifestation aurait été incomplet si le public n’avait pu prendre place à bord des véhicules. Heureusement, un circuit à travers les rues de la ville dans la grande tradition de l’amtuir permettait de se rendre compte des progrès accomplis depuis les années 30 en matière de transport public. Le clignotant en forme de balancier, la boite de vitesse qui grince, sans oublier la chaîne qu’on tire à la manière d’une chasse d’eau pour donner le signal du départ au conducteur, tout y était pour rappeler de bons souvenirs aux anciens. Et les gamins de la ville agglutinés sur la plateforme des autobus étaient tout aussi ravis.
Un musée sans domicile fixe
Une réussite qui a son importance. Le succès de son implantation à Chelles est déterminante pour l’avenir du musée. Créée en 1957, l’amtuir a tout d’abord posé ses valises à Malakoff dans un ancien dépôt RATP.

un bus tn4 de l'amtuir présenté lors des journées du patrimoine
En 1974, c’est sur le nouveau site de Saint-Mandé à quelques pas de la porte Dorée que le musée s’installe. Une implantation idéale si ce n’est une certaine exiguïté. Resté là une vingtaine d’année, le musée est finalement chassé par une opération immobilière dans ce quartier résidentiel du bois de Vincennes. Depuis, c’est l’exode et son lot d’incertitudes. Les collections ont déménagé à Colombes sur un ancien site militaire beaucoup plus vaste et qui présentait de nombreux avantages. Le pont de Neuilly était assez proche et le prolongement du tram T1 de Saint-Denis à Nanterre devait passer devant ses murs. Et certains se voyaient déjà organiser des circulations de tramways historiques comme on peut le voir dans d’autres musées. Mais là aussi, il a fallu déchanter puisque le déménagement de Colombes a finalement été décidé. Si plusieurs sites ont été ensuite proposés, la plupart avaient pour inconvénient de se trouver en dehors de la région parisienne, voire carrément à plusieurs centaines de kilomètres de Paris. Heureusement, c’est finalement à Chelles que le musée a trouvé un abri. L’éloignement de la capitale reste néanmoins un handicap puisque le musée avait pour habitude d’organiser des navettes en vieux bus parisiens entre la station de métro la plus proche et le musée. On peut penser qu’il en sera de même entre la gare de Chelles et le musée situé à un quart d’heure de marche.
Reste donc à attendre l’ouverture définitive dans ses nouveaux murs, le transfert des collections étant toujours en cours. Une partie des véhicules lourds à en effet trouvé refuge en ces temps incertains à Noyon dans l’Oise chez un industriel. En ces journées du patrimoine, il s’agissait donc de prendre contact avec la population de Chelles et quelle meilleure publicité qu’un autobus TN vert et crème traversant les rues de la cité.
Philippe-Enrico ATTAL
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