Transports Urbains

Après un long feuilleton de plus de 4 ans, c’est finalement le consortium Bombardier-Alstom qui emporte le marché de renouvellement des voitures du métro de Montréal. Mises en service en 1966, les rames MR 63 sont à bout de souffle et leur remplacement est attendu avec impatience tant du côté des usagers que de l’exploitant la Société des Transports Montréalais. La signature du contrat le 23 octobre dernier a permis de mettre un terme à une procédure devenue interminable. D’abord remporté par Bombardier au terme d’un accord de gré à gré, le marché a été contesté par Alstom qui a obtenu sa renégociation. Entre temps, le champ du contrat s’est élargi à près de 1053 voitures suscitant l’intérêt de nouveaux concurrents. Bombardier-Alstom désormais réunis en consortium s’est trouvé opposé à un chinois Zhuzhou Electrics Locomotive rapidement écarté pour avoir proposé des trains à roulement fer alors que Montréal roule sur pneus. Autrement plus dangereux, l’espagnol CAF entendait lui aussi emporter le marché en promettant de créer des emplois sur place. Après un recours de Bombardier-Alstom rejeté par la Cour Supérieure, la STM se retrouvait dans l’obligation de passer un appel d’offre international, repoussant de 2 ans la passation du marché. Pour tourner court, le gouvernement a adopté la loi 116 le 7 octobre autorisant la STM à négocier directement avec Bombardier-Alstom. Le contrat qui porte sur 1,235 milliards de dollars prévoit l’arrivée des premiers rames en juin 2013 pour une mise en ligne en février 2014.

Publié dans Rail Passion en janvier 2011

Philippe-Enrico ATTAL

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